Remontons à l’Antiquité. L’usage était alors de boire pour fêter les dieux... et les morts. Les Grecs et les Romains versaient des libations, qu’ils offraient en sacrifices. Ils espéraient recevoir en retour la santé, ce qui expliquerait notre usage. On raconte aussi, sans que l’on soit certain de cette explication, que la tradition remonterait au Moyen Âge. À l’heure où la suspicion était reine, et qu’on craignait continuellement pour sa vie, il était de bon augure de garder un œil sur son assiette... et son verre. Au risque sinon d’ingérer peut-être du poison...
C’est ainsi qu’on avait pour habitude d’entrechoquer son verre avec celui des autres, pour ainsi éviter la tentative d’empoisonnement. Car une fois les breuvages mélangés, le poison aurait été alors bu par tout le monde! Voilà aussi la raison pour laquelle on regarde dans les yeux celui avec qui l’on trinque, pour le surveiller. À la même époque, on croyait fermement que l’alcool était bénéfique pour purifier son corps et améliorer son sommeil. Imaginez un monde où l’ivresse était un remède...!.
Nous ne sommes pas les seuls à lever nos verres en ayant un petit mot. Les Anglo-Américains disent «cheers!», qui viendrait de l’ancien français cheer, soit «bonne humeur». Les Allemands se lancent «prost!», quand les Espagnols se souhaitent «salud!».
Source:lefigaro.fr