Donatien Alphone François, plus connu comme le Marquis de Sade, est né à Paris en 1740. Il a été écrivain et philosophe.
Son nom a donné lieu au terme"sadisme" dont on peut trouver la définition dans un dictionnaire comme pratique sexuelle consistant à utiliser la douleur, l'humiliation ou la domination dans la recherche du plaisir, mais qui est passé dans la langue familière à désigner n'importe quelle pratique provoquant la souffrance à autrui sans que le sexe y soit présent nécessairement.
Aristocrate et fils unique, il se montre, depuis son enfance, capricieux, despotique et violent envers tout le monde, montrant un net complexe de supériorité.
A 5 ans, son père décide de l'envoyer chez son oncle , un abbé, pour qu'il s'occupe de son éducation. Pendant cette période et les 4 ans suivants qu'il passe dans un collège jésuite, il commence à développer l'athéisme qui sera la base de ses expositions philosophiques.
Tout comme son oncle, son père était un libertin ( il avait beaucoup de maîtresses et c'est pour cela que sa mère décide de se retirer à un couvent). Il a eu donc des exemples de libertinage très proches dans sa vie.
A 17 ans il devient capitaine d'un régiment de la cavalerie. Il a déjà une très mauvaise réputation.
A 23 ans et obligé par son père (car il aimait une autre femme), il épouse Mlle de Montreuil, fille d'une famille pas si noble que la sienne mais plus riche (il vivra grâce à son argent pendant presque toute sa vie). Ils se connaissent deux jours avant le mariage mais ils s'entendent bien et ils auront deux enfants. Trois mois après le mariage, il sera emprisonné pour la première fois. Sa femme l'appuiera pendant toute sa vie même dans les pires moments.
A la mort de son père, quand il a 27 ans, il le succède dans la charge de lieutenant général. Depuis son mariage, il sera emprisonné plusieurs fois à cause de nombreux scandales avec les femmes (dont seulement quelques-unes sont des prostituées) et à ses écrits violents et immoraux. Il sortira des premiers emprisonnements grâce à l'intervention de sa belle-mère auprès du roi . Finalement, celle-ci deviendra sa pire ennemie et dédiera sa vie à le faire poursuivre par la loi.
Pendant ce temps, il se dédie au théâtre et ruine sa famille. A 31 ans, il vend sa charge de capitaine et sort de l'armée pour toujours. Un an plus tard, il est condamné à mort par une affaire d'empoisonnement avec quatre prostituées. Il s'enfuit en Italie avec la soeur de sa femme (âgée de 20 ans). Il est encore incarcéré et c'est sa femme qui prépare sa fuite.
Après plusieurs fuites en Italie, il est finalement incarceré pendant 11 ans dont les derniers à la Bastille. Dix jours avant la prise de la Bastille par les révolutionnaires, il est envoyé dans un hospice de malades mentaux (ce qui lui sauve la vie car les révolutionnaires l'auraient tué).
C'est en prison qu'il écrit la plupart de ses oeuvres (romans historiques, pièces de théâtre...) mais beaucoup de textes inédits ont été détruits par sa famille.
A 50 ans, il sort de la prison et sa femme (rétirée dans un couvent) demande et obtient la séparation. Il séduit une comédienne de 33 ans qui ne le quittera jamais.
Ruiné, il survit grâce à la publication clandestine de ses oeuvres surtout Justine ou les Malheurs de la Vertu publiée comme anonyme.
Il se met au service de la Révolution en écrivant des discours politiques. Il est encore incarcéré pour un an et condamné à mort par le Tribunal Révolutionnaire. Il échappe à la guillotine grâce à une erreur administrative.
A 60 ans, il est encore incarcéré par Napoléon pour la publication d'une de ses oeuvres. Grâce à son ex-femme et à ses fils, il est envoyé à l'hospice de malades mentaux où il peut vivre avec sa maîtresse la comédienne. Là, il s'occupe d'un théâtre et mène une vie assez agréable. Il a aussi une liaison avec une fille de 13 ans, employée de l'hospice, jusqu'à sa mort à l'âge de 74 ans.
Son oeuvre restera clandestine jusqu'au XXe siècle où les surréalistes révendiqueront le Marquis comme le symbole de la liberté et de la Révolution.
Ecrivain excellent, il alterne dans ses ouvrages les scènes pornographiques et les dissertations philosophiques bien qu'il soit resté dans la mémoire de quelques personnes comme le libertin criminel qu'il n'a jamais accepté d'être.
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