Quelle meilleure façon de commencer le dossier sur les stéréotypes que de voir ce que les Français pensent des Espagnols?
En Espagne, on rit plus fort, on mange plus tard, on parle plus fort, on se couche plus tard. L’Espagne a inventé le décalage horaire social : faire tout deux heures plus tard que le reste de l’Europe.
En Espagne vous avez le droit de pleurer, de vous disputer avec votre voisin de table, de le traiter de tous les noms, de dire des gros mots quand vous voulez et même de tutoyer votre belle-mère. La sociabilité ibérique est très différente de la politesse française. La timidité, de fait, n’existant pas, la politesse non plus. Pour être entendu, il faut parler plus fort que les autres.
Dans d’autres pays européens quand on approche d’un groupe on dit un bonjour et un au revoir collectif. En Espagne, on salue le groupe un par un. On a le temps.
L’Espagne c’est le pays du botellón (prononcer "botéyone"). C’ est une coutume espagnole de la fin du XXe - début XXIe siècle qui consiste pour les jeunes à se rassembler dans la rue, les parcs, les plages ou sur la voie publique pour s’imbiber d’alcool, écouter de la musique et fumer.
Dans le pays "le plus heureux" mais le moins productif d’Europe, la mauvaise humeur n’a pas bonne presse et la bonne ambiance au bureau est une cause nationale. On salue ses collègues en arrivant, on a le goût pour les plaisanteries matinales , on a la tendance à enfiler les cañas ( de la bière) au bar du coin avec le grand chef à la pause de midi.
En Espagne, le foot c’est beaucoup plus que de la sueur, des cris, de la bière et des soirées pizzas. C’est peut-être parce que la rubrique Foot dure au moins autant de temps que le journal télévisé en entier. C’est la conversation la plus écoutée, surtout chez les hommes, au travail ou dans les bars. Il faut y ajouter la politique bien sûr mais peut-être après.
Le bar est un lieu de sociabilité essentiel dans la culture espagnole.Se laisser emporter par la vague de la Marcha Madrileña, devrait être une discipline olympique. C’est une façon bien madrilène de toujours boire et manger debout, de s’agglutiner dans des bars bondés et d’en changer toutes les 30 à 45 minutes (soit toutes les 3 cañas ou 2 copas, selon l’heure). Cette coutume repose sur une interprétation physiologique très personnelle: bouger pour ne pas avoir le temps d’être fatigué, 8h à n’absorber que du liquide sans jamais s’asseoir ni se reposer : vous êtes devenu un véritable athlète. Toujours debout, toujours entouré de têtes qui vous présentent à d’autres têtes. De ces virées improvisées, vous n’avez cependant gagné aucun "vrai ami espagnol".
Les vacances: Si vous partez c’est pour dormir le jour, bronzer sur un plage bondée et vous noyer ensuite dans une soirée sans fin.
Source : adaptation de différentes épisodes de "L’Espagne pour les Nuls". Lepetitjournal.com
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