Carnaval de Paris, histoire, origine : la promenade du Boeuf Gras

Longtemps cette promenade attira le tout Paris, pour disparaître par la suite. La promenade du Boeuf Gras de Paris revint à nous en 1998, à l'initiative de l'Association Droit à la Culture.

Quelle est la relation entre le Carnaval et le Bœuf Gras?

La fête du bœuf gras s'appelait "promenade du bœuf villé", "violé" ou "viellé", certainement parce que cette procession se faisait au son des violes, violons ou des vielles. 

A Paris, le bœuf était choisi par une commission comprenant l'inspecteur général des halles et des marchés, quatre principaux inspecteurs, deux facteurs et deux bouchers.

Au XIXe siècle, le Bœuf Gras chantait, on retrouve plusieurs complaintes, notamment celle de 1859, dont voici le premier couplet: «Je suis un malheureux bœuf, Et ma fin sera terrible, Bien qu'on me fête aujourd'hui, J'éprouve bien de l'ennui… ».

Dans les anciens programmes, on retrouve l'itinéraire de la cavalcade, le nom des bœufs et leur histoire retracée depuis leur enfance et l'histoire de Carnaval. Il fut une époque (1845/1855), où le bœuf gras se rapprocha de la littérature, on les nomma entre autres, le père Goriot, Dagobert, Monte Christo, Porthos...

Par la suite, on y rajouta les complaintes des Bœufs Gras. Cette cavalcade, où l'on promenait en grande pompe le bœuf, avait lieu le jeudi Gras à Paris.

Dès le Moyen-Age, la corporation des bouchers conduisait au Roi et ses premiers magistrats le plus gros bœuf de France pour Carnaval.  L'origine de Carnaval supposée païenne explique ainsi la présence du Bœuf Gras pour Carnaval: la procession du Bœuf Gras, considérée comme une mascarade, serait une imitation de la fête de printemps d'Apic (Egypte), une fête qui fut ensuite reprises par les Grecs.

D'autres écrits font penser que le Bœuf-Gras représente le Carnaval, les jours gras où l'on mange la chair. Le bœuf était tué la veille du mercredi des Cendres signant ainsi la fin des jours-gras et le Carême à venir. 

En 1739, une procession mémorable eut lieu, le taureau habillé en bœuf gaulois, était surmonté d'un enfant tenant en ses mains spectres et épée. Ce dernier était appelé le roi des bouchers. Le cortège comportait quinze garçons bouchers habillés de blanc et de rouge.

Voici l'histoire du Bœuf Gras, consacré durant l'Antiquité, mais livré au même sort, celui des bouchers, contre celui des prêtres. 

La promenade du Bœuf Gras fut plusieurs fois interrompue, notamment pendant la Révolution, ce fut Napoléon qui rétablit par ordonnance le Carnaval et le Bœuf-Gras. Cette procession fut à nouveau suspendue dans le courant du XIXe siècle, pour revenir à nous dès 1998.

Source: suite101.fr