Chaque année en décembre, le protecteur des enfants fait concurrence au Père Noël, de Lorraine aux Pays-Bas. Mais qui est vraiment Saint Nicolas ?
Si Saint Nicolas arbore un look si reconnaissable (mitre sur la tête, crosse à la main et habit ecclésiastique sur le dos), c'est parce qu'il était évêque dans une autre vie ! C'était au IVe siècle, en Asie mineure - autrement dit, dans le sud-ouest de l'actuelle Turquie. Victime de persécutions sous le règne de Dioclétien, Nicolas de Myre, comme on l'appelait alors, fait surtout parler de lui après sa mort, un 6 décembre. On se souvient de lui comme du protecteur, bienveillant et généreux, de la veuve et de l'orphelin.
Au XVIe siècle, Saint Nicolas subit le bannissement dans une bonne partie de l'Europe, réforme protestante oblige. Mais les Hollandais gardent la tradition au chaud, et vont même, comme dit plus haut, l'importer de l'autre côté de l'Atlantique. Normal : ils sont parmi les premiers à coloniser l'Amérique, où ils n'oublient pas d'apporter leur "Sinterklass" (Saint-Nicolas en néerlandais). De quoi donner Santa Claus (le "Père Noël" américain) un peu plus tard.
Si dans beaucoup de régions le personnage reste énigmatique, dès que décembre arrive, les enfants du Nord et de l'Est (de la France et de l'Europe) savent bien qui il est. En fait, Saint Nicolas n'est autre que l'ancêtre du Père Noël. Il a beau être patron des marins, des prisonniers, des avocats, des kinésithérapeutes ou encore des célibataires, la figure au chapeau pointu n'en reste pas moins le super protecteur des enfants.
Si Saint-Nicolas est si populaire, c'est parce-que dès le Moyen-Age, il a hérité d'une casquette : celle de patron des écoliers. On dit qu'il la doit à ses nombreux miracles. Et pas n'importe lesquels.
Il aurait par exemple ressuscité trois pauvres écoliers coupés en morceaux par un boucher et jetés dans un saloir... Ledit boucher donnera naissance à la légende du méchant Père Fouettard (lire ci-dessous).
Une autre légende raconte comment le futur "vrai" Père Noël évite à un homme endetté de vendre ses trois filles comme esclaves pour s'en sortir (un procédé classique dans l'Antiquité) : pendant trois nuits consécutives, l'évêque de Myre jette assez d'argent dans le logis familial (par la fenêtre ou la cheminée, les versions diffèrent) pour que le père puisse rembourser ses dettes et pourvoir ses filles d'une dot.
Une autre légende dit que le bon Saint-Nicolas aurait sauvé de la tempête un bateau transportant une cargaison de blé pour la ville de Myre.
Depuis le Moyen-âge, Saint Nicolas va de domicile en domicile dans la nuit du 5 au 6 décembre (c'est en tout cas ce que dit la légende) pour demander aux enfants s'ils ont été sages. Deux options : les marmots l'ont été et reçoivent des cadeaux ; ou bien ils n'ont pas brillé par leur discipline et le Père Fouettard, binôme de Saint-Nicolas, leur donne une "punition".
La légende de Saint Nicolas est l'une des plus importantes de Lorraine (région du nord-est de la France) . La ville de Saint-Nicolas-de-Port , à côté de Nancy, possède une basilique qui abriterait les reliques du saint. En Lorraine, des dizaines de rues portent son nom et c’est un honneur de s’appeler Nicolas.
Source: linternaute.com
Lisez le texte et répondez aux questions:
- Qui a été Saint Nicolas de Myre?
- Qui a emporté Saint Nicolas aux États-Unis?
- Où fête-t-on Saint Nicolas?
- Pourquoi est-il devenu le patron des écoliers?
- Qui est le Père Fouettard?
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