Les règles du savoir-vivre cadrent notre façon de nous exprimer. Mais pourquoi disons-nous systématiquement "à vos souhaits" quand une personne éternue? Voilà un usage, banni par le savoir-vivre.
Sous l’Antiquité, le fait d’éternuer était le signe qu’un esprit divin passait. On devait alors lui adresser ses vœux avant qu’il ne s’enfuît.
Notons que sous l’Antiquité, la formule de politesse qui accueillait un éternuement était à l’origine religieuse. On disait ainsi: «Que Jupiter te conserve».
Cet usage a été repris par les chrétiens, qui l’ont adapté à leur religion en disant: «Que Dieu vous bénisse». Les Anglais l’ont repris avec leur «God bless you», quand les Espagnols se contentent d’un simple «Jesus».
Chez nous, l’usage de dire «à vos souhaits» est né au milieu du XIVe siècle, lors de l’épidémie de peste qui causa de grands ravages. L’expression sous-entendait que l’on formulait le vœu de garder la santé, le fait d’éternuer étant à l’époque considéré comme l’un des premiers symptômes de la terrible peste. C’est pourquoi le pape demanda à cette époque de «bénir immédiatement quiconque éternuait».
Aujourd’hui, «à tes souhaits» est épuré de toute connotation religieuse. On entend parfois, en cas de deuxième éternuement, la formule «à tes amours!», dans un contexte familier. Au troisième éternuement, «si le nez chatouille avec insistance, il est de tradition populaire de répondre: “Merci, et que les tiennes durent toujours”». Cependant n'oubliez pas qu'on ne le considère plus une formule de politesse!.
Source:lefigaro.fr
Lisez le texte et répondez aux questions:
À qui adressait-on l'expression "à vos souhaits" sous l'Antiquité?
Pourquoi les Espagnols disent-ils "Jesús"?
Quand a commencé à utiliser l'expression "à vos souhaits" en France?
De nos jours, est-ce qu'on doit dire "à vos souhaits" quand quelqu'un éternue?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire