Dans les studios de télévision de la Plaine-Saint-Denis, en banlieue parisienne, 80 personnes sont venues tourner l'émission test d'un nouveau divertissement, "La Zone Xtrême". Ils doivent soumettre un candidat, Jean-Paul, qu'ils ne voient pas, à des questions. En cas d'erreur, ils lui infligent des décharges électriques, d'abord légères, puis de plus en plus violentes, au point que Jean-Paul, souffre, crie, supplie, pour finalement perdre connaissance.
Seuls 16 des 80 candidats abandonnent le jeu, résistant à l'autorité de la télévision, incarnée par une jeune animatrice inconnue, Tania Young. Avec le public, elle encourage les candidats à poursuivre le calvaire de Jean-Paul. Les autres acceptent d'aller jusqu'au bout, jusqu'à la décharge maximale de 460 volts. "Ce ne sont ni des sadiques ni des lâches, conclut le documentaire. Simplement des gens semblables aux autres. 80% d'entre eux se sont comportés comme de possibles aimants de la torture".
Cela reflète le pouvoir terrifiant qu'a acquis la télévision. "Disons le tout de suite, Jean-Paul, comédien, va très bien. Pourtant, le documentaire "Le jeu de la mort", de Christophe Nick, laisse mal à l'aise. "La télé, quand elle décide d'abuser de son pouvoir, peut faire faire n'importe quoi à quasiment n'importe qui", a estimé le réalisateur dans un entretien à l'AFP-TV. Le réalisateur a voulu montrer les dangers de la télé-réalité mais le documentaire est allé au-delà en mettant en question, encore une fois, le sujet de l'obéissance à l'autorité.
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